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Récits de naissance

La naissance d'O. dans l'eau

1/1/2023

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Ce deuxième récit sera celui de la naissance d'O* au travers de mon regard de doula. Une naissance toute particulière, car sa maman et moi nous sommes connues, comme nous aimons à le raconter, lorsque nous étions dans le ventre de nos mamans (au fameux cours d'accouchement sans douleur).

Pour ce troisième accouchement, V* désire faire une partie du travail et donner naissance dans la baignoire. Elle souhaite que la physiologie soit respectée avec notamment la liberté de mouvement, pas d'accélération du travail, la poussée réflexe et fait la demande, au travers du projet de naissance, de pouvoir attraper elle-même son bébé et de couper le cordon elle-même également une fois qu'il aura cessé de battre.

Le premier jour de l'An, dans la soirée, je reçois un message de V* qui me dit qu'elle se sent un peu bizarre, avec des tiraillements dans les aines, mais qu'elle pense que ce n'est pas pour cette nuit. Le lendemain, à 7h10, V* m'appelle, car elle a perdu un peu de liquide à 4h du matin et elle a des contractions toutes les 5-6 minutes.

Je la retrouve à 8h15 à la Maternité, où l'admission et les contrôles (monitoring, toucher vaginal, pose de la voie veineuse) commencent. Un moment inconfortable pour la maman, dont le dossier n'est pas trouvé, amenant de nombreuses questions, alors que la femme qui accouche ne devrait pas être stimulée intellectuellement.

V* m'exprime le besoin de retrouver sa bulle et je le relaie auprès de la sage-femme. Nous passons ainsi en salle d'accouchement. La baignoire est remplie et la maman y entre avec plaisir à 10h05. Dans un premier temps, elle se tient debout, en suspension à une barre fixée au-dessus de la baignoire. Puis elle s'assied sur ses talons, genoux ouverts et lorsqu'une vague arrive, elle repousse avec ses bras le bord de la baignoire. Rapidement, l'intensité augmente et ce que j'identifierai par la suite comme la phase de désespérance survient. Je sonne pour appeler la sage-femme, il est 10h45. Peu après son arrivée, V* crie "ça pousse !" et la sage-femme me demande de sonner sa collègue, pendant qu'elle prépare linges etc. La contraction suivante est d'une très grande intensité, la maman a le réflexe de se soulever et donne naissance, comme souhaité, dans l'eau, à 4 pattes. La sage-femme accueille O* qui est né coiffé (sa tête recouverte par une partie de la poche de liquide amniotique) et le maintient doucement sous l'eau, le temps que sa maman puisse elle-même l'attraper et l'amener sur sa poitrine. Il est 10h50.

Après que le cordon ait été coupé par V*, on m'installe avec O* en peau à peau, le temps que sa maman sorte de l'eau et s'installe sur le lit. A ce moment-là, cette dernière fait un malaise. Des renforts arrivent et le médecin s'inquiète des saignements. En tant que doula, je vis difficilement ce moment, car j'entends la souffrance de mon amie et ne reçois aucune information. Je perçois également les désaccords entre le personnel soignant et des paroles dures adressées à la maman par le médecin. Rapidement cependant, je me recentre sur mon rôle, souhaité par la maman en cas de complications. Je me rends entièrement présente à bébé O*, toujours en peau à peau. Je lui parle doucement et lui explique que sa maman a besoin de soins, mais qu'il la rejoindra tout bientôt. Plus tard, V* me confiera que la bulle qu'elle ressentait autour d'O* et moi lui apportait du calme et qu'elle était en confiance vis à vis de son bébé.

Une heure plus tard, maman et bébé seront réunis pour une première tétée, le début d'un allaitement long. Ce jour-là, une famille s'est agrandie et j'ai été témoin de la force et du courage des femmes. Merci V* et O* pour ce précieux cadeaux.

Nathalie, doula
Janvier 2023
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La naissance de M* à la maison

16/4/2022

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​Pour raconter l’histoire de la naissance de M*, il me semble important d’expliquer rapidement celle de sa grande sœur M*, trois années plus tôt… Nous étions alors en 2018. J’avais pour intention d’accoucher en milieu hospitalier pour être « sécurisée » et j’y avais fait une préparation à la naissance. Le jour J, à terme +8 jours, après un moment à la maison au cours duquel j’avais le sentiment de bien gérer la douleur, nous sommes partis pour l’hôpital et une fois la porte de la maternité passée, c’est comme si je m’en étais remise au milieu médical pour gérer ma douleur. Je ne suis plus parvenue à gérer mes contractions et j’ai demandé une péridurale. J’ai accouché sur le dos, ma fille avait la tête tournée vers les étoiles et lors de ma dernière poussée, la gynécologue m’a fait une expression abdominale, geste qui consiste à appuyer très fort sur le haut du ventre pour faciliter l’expulsion du bébé (manœuvre proscrite en Suisse et interdite en France). M* a été posée sur mon ventre… Le cordon ombilical a été coupé par le papa… M* ne respirait pas bien… Elle ne criait pas… Elle a dû être emmenée en pédiatrie, car elle faisait un pneumothorax (liquide amniotique dans la cage thoracique, empêchant les poumons de s’ouvrir correctement) et elle a passé 3 jours en néonat, où son papa et moi ne pouvions pas la prendre dans nos bras. J’ai tiré mon lait tant bien que mal au-dessus du berceau, demandant à une infirmière, consultante en lactation, de me soutenir… Lors de la mise au sein au troisième jour, M* a tété et elle a été allaitée jusqu’à ses deux ans et demi : tout est bien qui finit bien… Cependant, tout aurait pu être réellement plus « sécurisant » avec l’accompagnement « fil rouge » d’une doula qui aurait pu être une personne de référence pour moi lors des défis que nous avons eu à relever mon mari (qui s’est senti tellement seul pendant toutes ces étapes), ma fille et moi (qui ait notamment été oubliée pendant 9h par l’équipe médicale en salle d’accouchement après la naissance de ma fille, n'ayant pas osé le signaler).
 
Trois ans plus tard, enceinte de M*… Le bonheur et l’innocence des débuts d’une grossesse nous ont envahis mon mari et moi. Ayant déjà été préparée à l’accouchement en milieu hospitalier, j’avais envie de vivre une autre aventure. J’avais entendu parler des doulas et j’ai commencé à questionner mon réseau pour en trouver une. Dès les premières séances avec notre doula, les échanges sur la première grossesse et le premier accouchement nous ont amené à nous rappeler de la naissance de M* et à nous questionner sur ce que nous voulions et ce que nous ne voulions pas. L’un des moments-clés fut quand notre doula nous proposa d’oser « rêver » notre accouchement idéal car nous envisagions toujours des options « en cas de problème ». L’accouchement de rêve pour nous était chez nous, à la maison, dans notre intimité. Tout en ayant tout de même prévu les alternatives, nous nous sommes alors mis à préparer cet accouchement avec sa complicité à la maison… et quelques mois plus tard, nous avons eu la chance de le vivre ! En voici le récit :
 
Nous étions vendredi soir, à une semaine du terme prévu de la naissance de M*. Je regardais un film humoristique et me « bidonnais » devant celui-ci. Je n’avais pas en tête l’accouchement, me disant que ce serait une semaine plus tard. Je pensais simplement à cette histoire d’hormones du plaisir facilitant l’accouchement et je me disais que ce serait drôle que j’accouche justement dans la foulée… Je ne pensais pas si bien dire ! Le lendemain, le samedi, j’étais fatiguée et je me reposais beaucoup. J’avais quelques douleurs dans le bas du ventre, comme des douleurs de règles. Vers 21h, ces douleurs devenaient régulières, toutes les 20 minutes, mais je me disais que ce n’était pas assez douloureux pour que ce soit l’accouchement qui se prépare. Vers 1h, les douleurs étaient toutes les 3 minutes – mon mari qui prenait note des différentes vagues me regardait alors avec des yeux pétillants : « je crois qu’il est temps d’appeler la sage-femme », dit-il. Je n’étais toujours pas convaincue que j’étais en train d’accoucher, mais pour le rassurer, j’acceptais. La sage-femme est arrivée chez nous pour un contrôle : j’étais « ouverte » de 2 cm… Pas de quoi imaginer un accouchement imminent. Les vagues s’intensifiaient et je voulais absolument garder ma verticalité. J’étais appuyée sur mon divan, tout en laissant mon bassin vers le bas pour m’aider de la gravité, sans faire d’effort particulier – au contraire, en me disant que je laissais mon corps et mon bébé faire et que moi, ce que je pouvais faire, c'était respirer et me détendre. Je sentais mon bassin qui se contractait à chaque pic de vague… Et à chaque apaisement, j’ajoutais volontairement de la détente. Je pensais qu’on était partis comme cela jusqu’au lendemain matin, mais vers 3h40, le travail s’intensifiait encore… Je n’étais alors plus sûre que l’accouchement à la maison était une bonne idée (phase de désespérance)… Mon ouverture était complète : ma poche des eaux éclatait et j’accouchais 10 minutes plus tard de M*. A sa sortie, M* a crié, comme un nouveau-né le fait et notre fille M*, qui dormait à côté, s’est réveillée en criant, comme elle ne l’avait pas fait à sa naissance, comme un premier cri pour elle aussi, comme une re-naissance. Elle nous a alors rejoints pour rencontrer sa petite sœur… Nous avons laissé le cordon ombilical battre jusqu’au bout, puis le papa l’a coupé et en même temps, j’ai eu l’occasion de dire à ma fille qu’elle allait maintenant pouvoir être autonome dans cette vie, que je l’aimais et que je l’accompagnerai mais qu’elle allait être un petit être à part de moi… Mots d’Amour que je n’avais pas eu la chance de prononcer à la naissance de M*. Seconde naissance idéale… Naissance rêvée… Aujourd’hui encore, deux mois plus tard, je n’ose croire qu’elle a eu lieu, que ce que notre doula nous a proposé d’imaginer en sérénité s’est en réalité déroulé !
 
S*, maman comblée – avec la complicité de G*, papa heureux
Septembre 2021
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    Parce que chaque naissance est unique et inspirante, j'ai souhaité vous partager, au travers de ces récits, les expériences de parents aux côtés desquels j'ai eu la chance d'évoluer.

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